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DU PARC AU BURON
Le transport du lait
Le transport du lait

On recueillait le produit de la traite faite au parc le matin et le soir dans un grand récipient de bois : la gerle, qu’il fallait transporter jusqu’au buron. Ce n’était pas une mince affaire !

La gerle, formée avec des douelles de châtaignier ou de chêne était renforcée de plusieurs cercles de fer. Elle pouvait contenir plus ou moins de lait suivant les moments. On en trouvait donc de plusieurs dimensions (de 50 à 150 litres).
Une fois le seau plein, le vacher vidait le lait chaud dans la gerle travers une toile très fine pour enlever les impuretés, après avoir soulevé le couvercle lui aussi en bois.
Traditionnellement la gerle était suspendue à une barre de bois et ainsi transporté jusqu’au buron. Cette longue barre de bois, passée dans les oreilles de la gerle, reposait sur les épaules de deux hommes qui devaient trouver le rythme, c’est pourquoi parfois, l’un tenait la perche sur l’épaule droite, l’autre sur l’épaule gauche. L’essentiel était de marcher à contre-pas pour ne pas imprimer à la gerle un balancement pénible et douloureux pour les porteurs.
Une autre méthode plus pratique pour les hommes, prendra le relais : l’attelage tiré par une vache ou un âne.

La traite qui avait toujours lieu dans le parc se situait au fil de l’été de plus en plus loin du buron. Le transport du lait à la fromagerie dans la gerle devenait donc une activité plus longue et plus pénible pour les hommes. Deux techniques ont été utilisées : la perche et l’attelage, avec une seule consigne, ne rien perdre du produit de la traite en chemin.