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PLATEAU DE SALERS (6)
Les burons de la commune d’Anglards sur la carte de Cassini (1783)
Les burons de la commune d’Anglards sur la carte de Cassini  (1783)

La carte de Cassini éditée vers 1783 révèle que les burons de la Commune d’Anglard étaient très groupés, ceci étant du à l’indivision des montagnes. A cette époque l’appellation "montagne" n’existait pas, elles étaient appelées "vacheries".

Pour la section L, dite de Joncoux 10 vacheries sont indiquées sur la carte de Cassini :
 La vacherie de JENEVERT, un buron.
 La vacherie SECRETTE (Segret), trois burons ensemble.
 La vacherie DESCOURT (le Vigeau), deux burons
 La vacherie MILLIART, deux burons.
 La vacherie VEYSSIERE (les Veyssieres), 2 burons.
 La vacherie CAMBRU (les Encombruns), 2 burons.
 La vacherie de MANCAPEAU (la Reiche), 1 buron.
 La vacherie la BELICHE (la Béliche), 2 burons.
 La vacherie de PERADAT (Marsalou), 1 buron.
 La vacherie PIEDGROS (le Peuch-Roux), 2 burons.

En 1783, cette même carte de Cassini répertoriait de nombreux burons sur les montagnes d’Anglards. Le plus ancien, d’après la date sculptée sur la pierre linteau de la porte d’entrée, serait celui de Bournazel daté de 1762.
Quant à celui de Segret, il serait antérieur à celui de Bournazel pour une raison bien simple : la porte d’entrée se trouve sur le pont longitudinal, alors que celle de Bournazel se trouve sur le pignon côté Nord-Ouest. Les premiers burons construits sur la Commune avaient la porte d’entrée sur le pont longitudinal et partiellement hors de terre, élément essentiel pour déterminer un classement et une époque.
C’est au XVIIIè siècle qu’apparaissent les burons voûtés. A cette époque, on commence à construire des bâtiments en pierre couverts de grosses plaques de phonolithe avec des séparations solides. D’après Legrand d’Aussy, il semblerait que l’usage de bâtir de tels burons soit parti de Salers. "Alors, dit-il, qu’ailleurs les masucs étaient mobiles, prés de la vieille cité cantalienne, ils étaient fixes et bâtis en pierre reliés avec de la glaise".Il explique que dans cette région où les pacages avaient de faibles étendues, les burons se devaient d’être fixes et par conséquent pouvaient être bâtis en pierre.
Henri Didelot